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Du kulte selon Bou
18 mai 2008

Valse avec Bashir d'Ari Folman

Valse_avec_Bashir

Festival de Cannes - En compétition

Synop : À l’origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d’une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n’était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l’espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l’âge de sept ans. Après la naissance d’un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né. Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillites frauduleuses, et Ivan, l’adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a « banni » Henri, solennellement. Plus personne ne sait exactement ce qui s’est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd’hui dissoute.

Conférence de presse du 15.05.2008 à Cannes.

    A l’occasion de la présentation en Compétition de Valse avec Bachir, le réalisateur israélien Ari Folman, le directeur de l'animation Yoni Goodman, le directeur artistique David Polonsky ainsi que les producteurs Serge Lalou, Yael Nahlieli, Roman Paul, Thierry Garrel et Gerhard Meixner ont répondu aux questions des journalistes. Extraits choisis.

Ari Folman sur le choix d’un film d’animation :
"Pour moi, il n’y avait pas d’autre manière de faire ce film. Je ne souhaitais pas à en faire un film de fiction par exemple. Le budget aurait été trop important pour nous. En faire un documentaire tout simple ? A quoi ça aurait ressemblé ? On aurait vu des gars d’un certain âge en train de raconter des histoires, ce qui s’est passé il y a vingt ans. Il aurait fallu acheter des films d’archives de la guerre sans aucune référence... Ce film a été conçu pour être animé, dessiné. C’est un film qui parle de la mémoire, de la mémoire perdue, de la mémoire refoulée. Il s’agit de savoir où sont partis nos souvenirs. La meilleure façon de montrer ces rêves, ces hallucinations et toutes ces choses, c’était de les dessiner. En tant que réalisateur, vous avez une liberté totale pour faire ce que vous voulez, avec des gens talentueux. Tout ce que vous pouvez imaginer, ce dont vous rêvez, vous pouvez le dessiner. Alors, pour moi, c’était aborder le monde avec une liberté totale au niveau du tournage, et j’entends rester dans cette situation-là."

Ari Folman sur la coïncidence entre la présentation du film et le 60ème anniversaire de l’Etat d’Israël :
"Quand on a commencé, on n’avait aucune idée du temps qu’il nous faudrait pour faire ce film. Tomber sur l’année de cet anniversaire, et qui plus est le 15 mai, la journée de l’indépendance, c’était une coïncidence extraordinaire."

Ari Folman sur son histoire personnelle :
"A 40 ans, j’ai été libéré de l’armée, on m’a demandé si je voulais voir un psychiatre pour lui raconter mon histoire. Je me suis dit pourquoi pas. J’ai eu cinq séances avec lui. Pour la première fois de ma vie, j'ai raconté ma propre histoire. Pendant ces vingt dernières années, je n’en avais jamais parlé, parce que c’était une histoire traumatisante."

Sur le style d'animation :
David Polonsky :
"Le style, depuis le départ, a été déterminé par la nature même de l’histoire. C’est une histoire vraie et nous avons cherché à trouver le moyen de ne pas faire trop stylisé. N’importe quel dessin est partial, rien n’est objectif, mais notre intention, c’était de permettre à l’histoire de se raconter elle-même, toute seule. On voulait un style de dessin naturel. Et ensuite, il y a eu la technique qui a été développée spécialement pour ce film par Yoni."
Yoni Goodman :
"La technique du film a vraiment déterminé ce choix, mais les illustrations ont également déterminé la technique. Nous avons beaucoup discuté pour savoir comment dessiner ce film. Ari nous a demandé de faire des dessins réalistes, pas à 100 % mais d’être le plus proche possible des réactions des personnages."

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