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Du kulte selon Bou
15 mai 2008

Che de Steven Soderbergh

Che

Festival de Cannes - En compétition

Synop : 1RE PARTIE
Le 26 novembre 1956, Fidel Castro embarque pour Cuba avec quatre-vingts rebelles. Parmi eux, Ernesto "Che" Guevara, un médecin argentin qui partage avec Fidel Castro un même objectif : renverser le régime corrompu du dictateur Fulgencio Batista. Le Che se révèle vite un combattant indispensable et intègre rapidement les subtilités de la guérilla. Alors qu'il se jette dans la bataille, le Che est adopté par ses camarades et par le peuple cubain. Ce film retrace l'ascension du Che au cours de la révolution cubaine : d'abord médecin, puis commandant et enfin héros révolutionnaire.

2E PARTIE
Au lendemain de la révolution cubaine, le Che est au sommet de sa notoriété et de sa puissance. Il disparaît ensuite pour réapparaître incognito en Bolivie, où il prépare un petit groupe de camarades cubains et de recrues boliviennes à la grande révolution latino-américaine.
La chronique de cette campagne bolivienne est une histoire de ténacité, de sacrifice, d'idéalisme et de guérilla qui finira par échouer, entraînant la mort du Che. A travers cette histoire, nous comprenons mieux pourquoi le Che demeure un symbole d'idéalisme et d'héroïsme dans le coeur des gens à travers le monde.

Steven Soderbergh qu'on ne présente plus ... Il a réalisé entre autre : Sexe, mensonges et vidéo (palme d'or 1989 & Prix de la critique internationale), Eros et Bubble ...

    Toute l’équipe de Che s’est retrouvée en salle de conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes. Etaient présents : le réalisateur Steven Soderbergh, les acteurs Benicio Del Toro, Franka Potente, Julia Ormond, Catalina Sandino Moreno, Demián Bichir, Santiago Cabrera, Jorge Perugorría et Rodrigo Santoro, le conseiller historique Jon Lee Anderson, le scénariste Peter Buchman et la productrice Laura Bickford. Morceaux choisis.

Steven Soderbergh sur son intérêt pour le Che :
"Cuba n’était pas ce qui m’intéressait le plus. J’ai préféré centrer le film sur le personnage du Che, parce que sa vie est l’une des plus fascinantes depuis un siècle. En l’évoquant, nous avons décidé de mettre l’accent sur la Bolivie, car c’est un aspect méconnue. Mais si je ne montre pas ce qu’il s’est passé au préalable à Cuba, je ne peux plus placer la Bolivie dans son contexte. Dès lors, il y a beaucoup d’allers-retours dans l’histoire pour comprendre les raisons pour lesquelles le Che a estimé nécessaire d’aller en Bolivie."

Benicio Del Toro sur la préparation pour ce rôle :
"Le résultat n’est pas le fruit de mon imagination. J’ai beaucoup lu, rencontré des personnes qui l’ont connu… Je me suis penché sur les côtés positifs et négatifs du personnage. J’ai examiné le plus grand nombre de photos possible sur lui. Adolescent, je ne savais pas grand chose du Che, à part la mauvaise image qu’il véhiculait. Puis j’ai vu dans une librairie une photo de lui où il affichait un sourire très chaleureux, très humain. Je me suis dit que quelque chose clochait avec l’idée que je m’en faisais… A partir de là, je m’y suis intéressé de manière plus approfondie : les gens qui l’avaient côtoyé, cet amour qu’on lui portait. Je voulais en savoir plus sur l’être humain. Je me suis rendu à Cuba où tout le monde l’adore. J’ai beaucoup de respect pour le Che."

Laura Bickford sur les valeurs du Che :
"Ce qui nous a intéressés, c’est son idéalisme. Ses valeurs peuvent être partagées par tous quelques soient les convictions politiques. La façon de faire véhiculer ces valeurs est au centre du débat, débat qui peut se poser dans tous les pays."

Steven Soderbergh sur le style film :
"Nous avons essayé de vous donner une idée de ce que cela représentait d’être proche de ce personnage. Les scènes ont été choisies uniquement sur cette base. On voulait cerner le personnage. Il y a une trame et une motivation d'en apprendre davantage sur le Che. Car chacune de ses actions avait une signification."

Steven Soderbergh sur le choix de l'espagnol pour les dialogues :
"On ne peut pas faire un film crédible sur le Che dans une autre langue que l’espagnol. J’espère, à l’avenir, que l’on pourra faire des films sur une culture et les tourner dans sa langue spécifique, que cette sorte d’impérialisme culturel de l’anglais va s’estomper. Certes, le public américain n’aime pas les sous-titres, mais il aime encore moins les films doublés.

Steven Soderbergh sur la durée du film :
"Si vous vouliez placer le film dans son contexte, il fallait qu'il dure un certain temps. Après, la question de la sortie du film en deux parties est actuellement débattue avec les distributeurs dans le monde. Voilà ce que j’aimerais faire : pour la première semaine d’exploitation, je voudrais que le film soit présenté dans sa version intégrale et, les semaines suivantes, qu'il soit présenté en deux parties avec un petit programme explicatif. Ce serait un événement intéressant."

Benicio Del Toro sur le fait de jouer dans sa langue maternelle :
"Je pensais que ce serait plus facile. Mais je parle un espagnol de Puerto Rico, pays que j’ai quitté à l’âge de 13 ans. Mon espagnol donc est resté à ce niveau alors que le Che était un intellectuel avec une richesse de vocabulaire très élevée. J’ai essayé de m’exprimer dans un espagnol pas trop rigide."

Jorge Perugorría sur la perception du Che à Cuba aujourd’hui :
"De cinq à douze ans, tous les matins, je me levais et, devant le drapeau, je me disais : "Je serai comme le Che !" . Et encore aujourd’hui, les enfants disent cela à Cuba. Le Che est un exemple, un être humain capable de se sacrifier, quelqu’un qui a tout abandonné pour se dédier, corps et âme, à une lutte en faveur de l’égalité."

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